Lord m'a avoué qu'il avait toujours recherché une

23 février 2008

Lord m'a avoué qu'il avait toujours recherché une

Lord m'a avoué qu'il avait toujours recherché une fille o-ri-gi-nal. Je n'ai pas su comment le prendre, mais ça sonnait joli sous les lumières douces de fin février. Et la suite, les "même quand tu" dansaient dans mes oreilles et sur mon sourire. Même si j'ai fini par dire, "tu pouvais aussi rester avec tes putes d'avant aussi". Ça lui fait toujours lever les yeux au ciel, mes références à ses non-histoires d'amour. J'essaye de les prénommer dans sa langue maternelle mais je n'y arrive jamais. Alors c'est souvent cours de phonétique, whore whore whore, et ça ne sonne pas aussi mieux qu'entre ses lèvres à lui. Sa voix est toujours plus grave quand il parle anglais, et ça me donne trop souvent envie de me jeter sur lui. Chuchote moi dans le creux de l'oreille.

On a tenu nos quinze jours de régime. Même avec les disputes et les mauvais caractères. Même les larmes ce matin devant mon thé, tu es agressif. Il s'est excusé plusieurs fois, et j'ai préféré ses bras à mes bouderies. Et les félicitations de notre diététicien en écrivant nos chiffres en baisse. Tellement que le lendemain, je prenais ce short, que j'avais acheté par correspondance et qui m'était trop petit, et que j'ai enfilé sans problème. Mes collants, mes guêtres, mes pulls, mon écharpe et j'étais parti à mon iut. Et j'ai eu l'impression, à la façon dont il m'a plaqué contre une porte de classe vide, que j'ai beaucoup plus à Lord.

Et pour les autres bêtises, on est sorti tous ensemble fêter nos notes de semestre. Deux bouteilles de champagne dans les sacs, que l'on a sorti sur la grande place illuminée de ma si belle grande-vieille-ville. Avec les lumières roses et vertes tout le long des quais. On a bu dans des verres en plastiques blanc, et surtout à la bouteille. Tout ça en regardant la rivière-le-fleuve-l'eau passer devant nous. Et moi toujours dans les bras de Chou', qui s'amusait à me faire des baisers "de parisien", comme il disait, sans lèvres sur mes joues. Ça le faisait rire. Pour se rattraper, il a mit sa bouche sur la mienne. "Ah bon?". Et encore des éclats de rire sous la pleine lune toute brillante, alors que mon homonyme blonde s'amusait à courir sur les pavés. Et je suis même partie avec elle, en criant "y'a un poisson!" et en courant contre les barrières des quais. Selon certains, il semblerait que ce n'était qu'un morceau de bois. Aucune importance, c'était un poisson.

Le reste de la nuit, on a marché, beaucoup. Et on s'est même retrouvé dans une soirée d'étudiants ostéopathe, dans le lieu où l'on sortait de temps en temps avant, avec Demi Roi. Il n'y avait plus les fauteuils au plafond, ni le premier étage réservé au messieurs qui préfèrent les messieurs, et où je m'amusais comme une folle à crier "tu peux pas danser comme ça, tu es un garçon, tu n'as pas de hanches!". Maintenant le lieu est tout violet, avec une immense boule a facettes ridicule, et une cage horrible où les filles-de-joie s'amusent à aller danser en se frottant aux barreaux. Mais j'ai occulté tout ça, commandé une vodka caramel, et regarder mes autres danser sur les hautes enceintes. Quand ils ont passé de la salsa et que j'ai vu les gens danser du pseudo collé-serré dessus, j'ai hurlé aux oreilles du Chat "ils ont pas le droit de faire ça!". Ça l'a amusé, alors que je pensais un peu plus à partenaire sans qui j'ai de plus en plus de mal à danser. Chou' n'a eu de cesse de venir m'emmener sur la piste. Ou de me prendre dans ses bras sur le grand canapé en velours pourpre. J'en profitais toujours pour lui glisser des baisers dans le cou, tout en riant des bêtises des autres "tu peux pas faire ça!". Le madison en boîte de nuit, c'est quand même particulier, même avec l'alcool sous la peau. On a fini très tard, et j'ai dû me forcer pour ne pas appeler Lord pour m'enfouir sous sa couette. J'ai la mauvaise habitude de le faire quand je suis floue. Heureusement que cela l'amuse, pour le moment.