C'est un peu de l'iréel, toute cette semaine.
C'est un peu de l'iréel, toute cette semaine. J'ai évité d'écrire ici, sinon mes mots n'auraient formé que des injures. Du coup j'ai appelé, envoyé des messages, parlé à n'en plus finir. J'ai hurlé lors de la première AG "Vous n'avez aucune légitimité nous sommes dans un IUT ici!". J'ai crié contre du vent car ils n'écoutaient personne, ont clos nos portes sous des drapeaux filandreux de soit disant démocratie, ou de liberté. Tout ça en ne laissant pas rentrer toute une fillière à l'AG suivante pour des raisons obscures, parce que tout simplement ils ne pensaient pas comme eux. C'est vrai que les étudiants journalistes, ça parle trop.
Je ne pensais pas que le poids de l'opinion pouvait autant prendre à la gorge. Depuis je ne regarde pas le reste, et je continue à m'exprimer. Je viens tous les matins dans mes locaux vides, et je travaille dans nos salles restées ouvertes. On est trois, ou six. Une poignée à se lever aux mêmes heures, alors que les soit disant bloqueurs, comité de soutien et autre foutaises n'apparaissent pas avant l'après midi. On ne comprends pas, on en discute pendant des heures, et on leur hurle qu'ils sont scandaleux!. On n'est pas concerné par la loi, c'est juste une poignée de jeunes qui préfèrent dormir le matin. Et ça amuse les filles, que je prenne le micro, quand je peux, pour leur dire.
Ils ont accroché des feuilles partout, parlant de soutien, de blocage, de grève. Et un soir, alors que je finissait de travailler avec le noir, je suis sorti dans les couloirs vide de mon étage. Et je me suis mise à en détacher une. Puis deux. Puis tout le dernier étage entier. Et même quelques unes au rez de chaussée, en passant aussi par le deuxième. J'ai tout déchiré et balancé dans une poubelle. Les écrits comme leur pseudo pouvoir ridicule. Je leur ai même parlé de dictature, oui oui. Une assemblée sans aucune once de démocratie, des mains levés de n'importe qui, sans vérification de carte étudiantes, des avis écourtés et pas écoutés. Même Ben, qui est pour le blocage des facs, est de mon avis. Dans mon IUT, il s'agit juste de rebelles de pacotille.
En attendant on se balade dans les couloirs. On utilise les ordinateurs qu'on veut, on avance le travail qu'on avait en retard. On est un joli petit trio qui parle fort. Et j'ai applaudis Romain qui arrachait les nouvelles écritures contre nos murs. Il y en avait moins, parce qu'ils ont compris qu'on est bien au troisième étage, à gauche. Peut être que la prochaine fois, ils trouveront une raison suplémentaire pour que nous aussi, on n'est plus le droit d'assisté au débat, vu qu'on ne pense pas pareil. C'es absurde, mais bien réel. Dans la faculté de lettres de ma vieille grande ville, ils ont bloqué un vote aux urnes. Une centaine empéchant des milliers d'aller voter démocratiquement. Revoltant, et passablement immonde.
Mes mots ne sont pas très jolis, pas très bien mis en place. Je ne critique pas les démarches ailleurs, je critique les leurs qui me concerne. J'assume entièrement ce que je dis, aujourd'hui et avant. J'ai le droit d'étudier, point. Si on me l'enlève je crie, je me bats, je mords. Surtout quand c'est juste une poignée, sous des idéaux qu'ils ne respectent pas, qui propagande et désinforme.