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Nan
16 novembre 2007

Ce matin-midi, j'ai pris le temps de regarder le

Ce matin-midi, j'ai pris le temps de regarder le ballet des feuilles. Celles qui tombent, tombent, tombent des très grand arbres. Les yeux tout contre le ciel, un sourire accroché sur le visage, et des automobilistes surpris. C'était ma récompense après mes 6km de courses sur la piste rouge. Ca et la douche prise dans la salle de bain toute finie, remplie de carreaux blancs et gris. Et même pour finir, toutes les crèmes que l'on a ramené quand on a joué les bénévoles. Mûres-Vanille sur toute la peau. Même si Lord a affirmé que "ça n'a pas bon goût", alors que je me retrouvais dans ses bras, sans m'y attendre, alors que je cherchais des vêtements. "C'est pas fait pour!"

Hélène est venue l'autre jour, pour une invitation formelle à boire le thé, avec les petits gâteaux qui vont avec. Et pour se raconter tout ce qu'on loupe, à ne pas se voir aussi souvent qu'avant. Les histoires, les colères, quelques chagrins, et les bêtises partout. Elle a même rencontré Lord pour la première fois. Quand il n'est pas là, normalement, elle ne peut détacher sa blague de son vrai prénom à lui. Bien plus espagnole qu'anglais. Mais l'autre jour, c'était le rapprochement étrange du passé-de-toujours, et du ma-vie-actuelle. Il a écouté avec le sourire toutes nos histoires, et a même demandé des détails. Et il a fait semblant de ne pas entendre le n'importe quoi en rapport avec les dessins que je montrais, les chouettes, ou le frigo qui s'appelle Voldemort. Toute une partie de nos vies qu'on se rappelle toujours en souvenirs communs. Comme avec So'. Y'en a tellement qu'on ne fait jamais le tour. Et qu'on en retrouve à chaque fois. Et Hélène de me raconter en riant ce qu'elle a répondu à un ami de fac " t'as pas d'ami d'enfance toi? trop nul!".

On est déjà le 16 Novembre. Deux mois de cours séparent aujourd'hui de l'hier de cet été. Peu de chose, ou des gouffres entiers. Du fond de mon fauteuils, recouverte de couvertures, à regarder des films sans scénarios jusqu'à tard-tôt la nuit-matin, je n'aurai pas pu imaginer tout ça. Si je pensais à l'automne, je voyais les feuilles de l'arbre à étoiles se remplirent de couleur coquelicot, et tomber. Je voyais avec joie les écharpes revenir autour de mon cou, me manger tout le visage. Les manteaux en velours côtelés, les mitaines, les bottes, les collants épais. Les chocolats chaud et la couette d'hiver, où l'on peut se perdre dessous. Les pauses avec ceux qui fument, le cappucino collé aux mains gelées. Les plaintes des salles sans chauffages, et les gants en salle informatique.

Je ne pouvais pas penser que je détesterai des gens. Que ça soit des amis ou que ce soit ma sœur. Et les histoires à n'en plus finir, qui se déroulent dans un affreux désordre très mal organisé, même pour moi. Avec même une possibilité d'annuler un repas de noël, juste pour gaver un peu plus l'égoïsme déjà obèse d'un membre de ma famille. Tant pis, encore une fois. Les illusions qui tombent avec le froid. Les modèles qui tremblent, vacillent et tombent. C'est ma moi-petite qui ne s'en serait pas remise, si on lui avait annoncé à quel point ses deux sœurs si fortes pouvaient être juste des images. Des masques même pas bien réussi, qui se craquellent et se fissurent. Et avec les miettes de pseudo héroïnes de mes rêves enfantins contre mes pieds, j'ai encore grandi, dans la marelle automnale. Avec une jolie pieuvre de sentiments contradictoire, qui disperse si bien les mots et les avis.

Mais, évidemment. Heureusement. Il y avait autre chose, que je ne pouvais pas prévoir, dans mon fauteuil d'été. La cohabitation avec Lord, imprévie, insolite. Et maintenant juste un peu indispensable. Son sourire quand je pousse la porte, vers 21:00 et des étoiles le mardi et le mercredi. A cause de l'Institut. Ou même le jeudi, où j'arrive rarement avant minuit, à cause du bus qu'on loupe souvent, Ben et moi, en rentrant des cours de danse un peu trop loin. Et même si je sens l'aftershave sur tous mes vêtements, et même sur ma peau. Son sourire quand même, un peu endormi.

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Commentaires
M
Vivement que tu me parles de tout ça de vive voix :) deux semaines !
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