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Nan
11 décembre 2007

J'ai oublié de venir écrire ici, depuis quelques

J'ai oublié de venir écrire ici, depuis quelques temps. A cause des cours, qui ont reprit pour de vrai, et du travail qu'on nous a ajouté partout partout, jusqu'à manger une semaine. Merci les autres, merci beaucoup. Du coup c'est des devoirs et des histoires, emmelées en pas très joli. Mais bon, ça tient, on fait avec, et on avance.

J'ai le teint pâle, le regard un peu vide, et l'impression que je vais m'effondrer dès qu'un peu de fatigue me grignotte. J'essaye de dormir, mais je n'ai pas le temps. Alors j'enchaîne quelques nuits de quatres heures, et je met toujours plus de temps à ouvrir correctement mes yeux. Surtout samedi, pour me lever dans le matin mordant, pour aller aider Jérome à faire son partiel d'histoire moderne. Il dictait, et j'écrivais pour lui, du mieux que je pouvais faire avec mon écriture de garçon manqué. Lord m'a murmuré qu'il était fier de moi le soir d'avant, pour me donner un peu de courage, pour laisser filer le sommeil et le froid. Du coup ça m'a permis d'apprendre un plus sur les nobles du XVIII en Europe. Et de me sentir un peu utile. Ca valait surement la fin de la nuit ombreuse sur les rebords de la fac de lettre deserte.

Sinon j'ai demandé et redemandé à Jolie-Fille et Romain quel était le premier jour de l'hiver. Puisque je n'étais pas d'accord avec eux, et que j'étais sure qu'il était en janvier. Mais non, après arguments et arguments, ils m'ont convaincu qu'il s'agissait de décembre. Alors, du coup, j'ai poussé un immense soupir.
Plus qu'une poignée de jours, et on passe à l'hiver. Plus que peu de temps encore, et on abandonne enfin l'automne. Je pourrai enlever toutes les morceaux de moi que les feuilles mortes ont brisées en tombant. Les amitiés perdues, les peines, les chagrins, les déceptions. Je crois que la colère n'est pas tout à fait éteinte, en rapport au fait qu'elle ai reflambé d'un coup ce matin même. Mais les sentiments plus froid vont pouvoir partir, et je vais pouvoir en faire le deuil. Et puis balayer les cendres des souvenirs qui ont brûlés, tellement qu'il ne reste rien. Qu'il ne pourra plus jamais rien rester. Que même avec ma naiveté, mon espoir toujours un peu insolent, je ne pourrais jamais reprendre. Ces personnes sont rayées à l'encre de chine, raturées tellement de fois que leurs prénoms ne font même plus sursauter mon coeur. Les brûlures l'ont rendu tout lisse, là où leurs noms étaient marqués, et les sentiments ne peuvent plus s'y accrocher. Et même si c'est étrange, des années passées ensemble, il me reste juste ces petites poussières, qui s'envoleront encore un peu plus juste avant noel.

Et entre temps il y a cette liste de gens que j'ai écrite, de mon stylo-plume, sur le papier jaune. Avec la présence de leur adresses, ou justement des signes de non-oubli pour aller les demander. Une vingtaine pour qui j'ai envie de ressortir la tradition des cartes de voeux. Pour qui j'ai envie d'écrire quelques lignes, pour souhaiter le plus grand pour la nouvelle année. Même si évidemment il y aura surement des peines, des larmes, des déceptions. Il y aura toujours des souhaits, des rires, et des choses à souligner en grand sur les pages blanches. Des bêtises, beaucoup, énormement, le plus possible. Et les quelques mots doux au stylo, ça sera pour apprivoiser le bonheur pour eux, pour tourner cette page qui pèse si lourd. Et pour écrire autant, mais en encore mieux.

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