J'ai des addictions que je ne maitrisent pas.
J'ai des addictions que je ne maitrisent pas. Aller chez le tatoueur-perceur, pour encore une nouvelle jolie chose que je rêvais sur ma peau. Je commence à connaitre les murs clairs, surtout ceux au niveau - 1. L'immense paraven, les lampes en papier blanc. Pour mon nouvel amour, ce n'était pas mon artiste habituel. C'était Stephane, celui-qui-fait-peur-un-peu, avec son tatouage noir sur la moitié du visage, ceux sur les bras, les phalanges, le cou. Et qui finalement à le regard très tendre, quand on s'approche. Qui parle avec une voix douce, et prends le temps de tout expliquer. Qui demande ça va? plusieurs fois dans la même minute. Oui, ça va. Si je me mors les lèvres, c'est parce que je suis vulgaire quand j'ai mal. Et si je suis toute blanche-transparente , c'est juste ma couleur d'hiver. Mais une fois la grimace passée, ma compresse plaquée sur la peau, j'avais mon sourire tout grand entre mes joues. Ils ont pris en photo mon tatouage déjà cicatrisé, déjà aimé, déjà intégré. J'ai parlé d'autre projets et des prix. Lord s'amuse de mes envies, de mes besoins. C'est parce que ça fait des années que je les ai sur moi, mais que je n'avais pas le courage de franchir une porte en verre. Mes modifications, elles étaient déjà là avant. On les voyait pas, c'est tout.
Je n'ai plus à repartir, pour tout le mois de novembre. Je reste avec Lord, bébé chat, et mes eux d'ici. Mais je mentirais si je racontais que ma poitrine ne m'avait pas fait mal, le dernier jour. Avec les calins fort fort d'Isabelle, et les baisers très appuyés sur les joues de Céline. On se revoit à l'éclosion de Décembre. Mais en attendant, on ne voulait pas se quitter. Deux mois ensemble, et déjà plein de liens. Mes ladies vont me manquer.
A cause des allers retours, j'ai découvert que mon temps était précieux. J'essaie d'utiliser mes minutes, mes heures, et toutes mes poignées de jours pour voir ceux qui compte. J'écris en rouge sur les pages de l'agenda les noms des visage que j'aime, et l'heure du rendez vous. Peut importe où, peut importe pour quelle occasion. Le plus important maintenant, c'est nous.
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