Grandes, longues explications. Des mots écrits

Grandes, longues explications. Des mots écrits jamais postés. Et finalement mon Lord qui reste à moi. Qui me passe la main dans les cheveux, et me murmure des mots sucrés sans arrêt. Je souris comme une enfant, et je m'endors dans ses bras. Je n'ai plus besoin de griffer au sang son dos quant il me fait l'amour. Juste fixer ses grands yeux verts, et emmêler violemment mes doigts dans ses cheveux pour l'embrasser. Mon petit monde ne s'écroule plus, le printemps vient juste de revenir, un peu.

Mais heureusement que mes autres ont été là. Des voix dans le creux du téléphone, ou des rencontre autour de verres. Les bêtises dans le bar gris avec Anton, et nos verres de vin qui ont tachés mes lèvres de violet. L'ivresse légère alors que mes talons claquaient sur les pavés de la vieille grande ville, et que je lui raconté les pages entières d'intégrisme que j'avais lu, sidérée. En hurlant de rire, et en lui promettant qu'il périrait en enfer. Et bien sur, c'est à ce moment que. Je suis tombée nez à nez avec l'un de mes professeurs. Forcement. Le jeune et gentil. J'ai discuté un peu avec lui, mais je ne me souviens pas bien. Je sais juste que j'ai hurlé sur quelques répondeurs. Et que le lendemain, c'était les filles qui en riaient encore.

Mes autres bêtises, je les ai faites avec Partenaire. A cause du gris qui grignotait ma tête, j'ai réclamé une sortie. Et les petits verres de vodka-caramel nous ont charmé. Un peu. Le sucre contre les lèvres alors qu'il toussait. "petite nature!" On a fini par danser n'importe quoi, sa tête dans mon cou et ses tentatives de passer mes mains dans ses cheveux, alors que je manquais de m'étouffer de rire "elles vont rester coincées arrête!". Puisque ses cheveux, c'est juste un fouillis très (trop) bouclés, qui annonce avec vigueur ses origines guadeloupéenne. Il rêve de mes mèches raides, et je me tue à lui dire que le blond, sur sa peau chocolat au lait, ça ferait désordre. Alors il joue toujours avec, et je me retrouve toujours plus décoiffée.

Lord me répète que je bois trop, et je lui souris inlassablement, en levant les yeux au ciel. Ce n'est pas tant l'alcool que les visages qui me rendent accro. Que ça soit celui du Chat, alors qu'on sirotait nos caramel dans le bar rouge qui a tellement de signification pour moi et Chou. Ou celui de Demi Roi qui m'a fait me mettre la tête entre les mains pour ne pas hurler de rire, parce qu'il a avait trop bu, et de la crème au chocolat partout. L'ivresse douce me plait, mais ce sont bien eux qui m'enivrent.