Entre ma grippe qui m'a mangé toute une semaine,

Entre ma grippe qui m'a mangé toute une semaine, et qui m'a offert le tournis et le silence entre mes murs orangés pendant un enchainement de jours-fouilli, et le reste, j'ai un peu oublié d'écrire mes mots ici.

La grippe m'a allité durant une grosse poignée de jours, le 39,5°c joliment affiché sur le thermomètre-à-oreille tout neuf, les discutions avec le chat, et les heures sur les choses si inutiles comme facebook. J'ai du sortir deux fois, pour des dossiers à rendre et pour chercher Partenaire dans la vieille grande ville. Et les deux fois "tu as une tête de mourante". Ce qui n'était pas spécialement faux. On avait refusé de se voir, avec Lord, le temps que cela passe, pour ne pas jouer dans la contagion. Et sa mine affligée quand je posais ma tête contre son épaule dans le tramway. Surtout quand je lui ai murmuré "dis moi que tu vois aussi le professeur de droit derrière nous?". Professeur qui était effectivement là, ce n'était pas la fièvre. Le visage dans mon écharpe, j'ai manqué m'étouffer dans mon sourire quand il m'a répondu.

Bien sur, j'ai offert ma maladie hivernale à Lord. Je me suis réveillé mardi chez lui, et j'ai senti son front chaud contre ma paume. Alors même si j'étais déjà douché, j'ai tiré doucement la couette rouge et me suis remise dessous. J'ai passé mes bras autour de lui, et je me suis rendormie en lui murmurant des mots doux. A la fin du matin, je lui ai préparé un repas de malade, avec des gateaux au chocolat pour conclure. Je suis passé chez moi lui prendre les médicaments nécessaires contre le mal de tête, de gorge, la toux et les courbatures. Et je l'ai fais sourire avec ma mine catastrophée, "ce n'est pas grave!". Et ma culpabilité alors? J'ai redoublé d'attention, de vaisselle faite, de diner préparé. Et de baiser dans le cou. A l'heure actuelle il est guéri.

En attendant, j'ai toutefois profité de mon jeudi soir pour fêter l'anniversaire du Chat. Dans le tout petit appartement de jolie-rousse, a huit, en train de manger des pizza et de boire un peu trop. Chou' sur une chaise, moi contre ses genoux, à se chuchoter nos confidences. Et affirmer les bêtises à demi voilées pour le faire s'éttoufer dans son verre de vodka-tonik.  J'ai du partir tôt pour rejoindre Partenaire. Mais j'avais l'esprit déjà bien trop évaporé, et c'est ce que j'essayé de lui expliquer à travers le téléphone. Puisqu'il m'affirmait qu'il serait en retard, et que je le suppliait de ne pas me laisser toute seule pour le début du cours. Loupé. J'ai du commencer mes premières danses avec l'un des professeur en personne. J'avais mes bêtises accrochées dans mes yeux, et le rythme incertain. Quand Partenaire est arrivé, il a esquivé un sourire qu'il n'a plus quitté à chaque fois que je le croisais.

Sourire qui a mué en éclat de rire quand un des prefesseur nous a entrainé boire un verre, dans notre bar de sortie habituel en plus. Du coup j'ai commandé nos mojitos, comme d'habitude. Même si le rhum et la vodka ne jouent pas forcement les alliances. J'ai dansé avec un inconnu  qui était véritablement fabuleux, et pour qui les mots étaient complétement superficiels. Et j'ai dansé avec Partenaire, évidemment. Les sourires et sa main caramel dans mes cheveux blonds. On est rentré enveloppés de pluie, mais cela faisait bien longtemps que je ne sentais plus le froid. A peine mes joues un peu rosées. Mes souvenirs joyeux de la soirée ne se sont même pas mouillés.