Les larmes aux yeux. Parce que forcement, comme
Les larmes aux yeux. Parce que forcement, comme j'avais
prévu, les fins, ça brouille la vision, un peu. Et ça fait un méchant déclic
quelque part, à l'intérieur. Comme une boite qui s'ouvre, tout petit par tout
petit.
Y'a les souvenirs qui reviennent. Et bientôt ça ne suffit plus. Alors j'ai
commencé à relire, ces bouts de moi que j'ai laissé ici et là, traînant dans
des blogs poussiéreux. Et tout ce qu'on oublie, au fil des jours. Des moments
comme des envies, des espoirs. J'ai comme une boulimie d'avant. J'ouvre tout ce
qui était fermé. Les musiques. Les photos. Les vidéos. Mes premiers pas avec
mon Lui, même si putain que ça fait mal. Je veux plus oublier, comme j'ai été effacée
moi. Je veux mes souvenirs, même si ça me brûle la peau, me croque le coeur. Je
veux arrêter d'entasser dans ma chambre des secrets. Le présent ne doit pas
faire des incendies, avec mon consentement, sur ce que j'étais.
J'ai dénigré l'écriture durant ces derniers mois. J'ai mes ébauches qui
m'attendent, et rien. Je ne bouge pas. Inactive. Je peux presque voir la
poussière sur moi. Pourquoi? J'ai approché une norme, et j'ai essayé de la
faire mienne. Mais ça crie ce soir maintenant. Ce que j'ai enterrée de moi
était peut être un peu trop vivant, encore. Ce n'est pas refuser de grandir,
c'est. Pas vouloir grandir comme ça. Lord m'a dit qu'il me voulait comme ça,
avec cette chose qu'il ne comprenait pas, et qu'il appréciait quand même. Cette
même chose qui l'a fait me trouver un jour les mains rouges de peinture et le
regard ailleurs. J'ai besoin de ça. Pour le moment je me mettais moi même en
apnée. Avec l'impression de crever, mais sans savoir d'ou, ni pourquoi.
J'ai mis le doigt sur une énorme entaille que je n'avais même pas vu. Et
aveugle, avec ça.