Je n'attendrais plus Baby pour aller acheter mon
Je n'attendrais plus Baby pour aller acheter mon
appareil photo. Comme une grande, j'irai me glisser dans la vieille grande
ville demain. Parce que la famille de Lord me picote beaucoup le système
nerveux en ce moment. Surtout le grand frère, qui n'a pas de surnom puisqu'il
n'en mérite pas. Les engagements non tenu, plouf, comme des galets dans la
rivière. Faire le mort, faire le mort, et hop finalement, non, je ne peux pas,
je suis égoïste, je ne pense qu'à moi, débrouillez vous. A vomir. Et Lord qui
s'y attendait. Des familles étranges, cousues de mensonges, d'hypocrisie, de
faux. D'enfant qu'on gifle quand il n'arrive pas à faire de vélos. A qui on
place une planche avec un clou contre le dossier de la chaise, pour que le dos
reste droit, sinon la pointe caresse le bas de la colonne vertébrale. Pour
qu'ils soient bien éduqués, voyez vous ça. A vomir, ça et tout le reste. Et
même à moi, à qui on ordonne de mettre les mains sur la table, impolitesse. Je
vous emmerde monsieur. Et si votre moto pouvait s'écraser contre un pin, j'en
serais bien heureuse. Avec mes sincères salutations.
Du coup j'ai encore des restes de colère un peu partout. Surtout dans la tête,
même quand je la penche. Et sortir hier soir dans les petites rues ne m'a pas
arrangé. Surtout le rhum, la vodka ou la margarita. Un peu des trois. Le teint
pale et les yeux de panda le matin, le matin, dans la salle de sport. L'un des
professeurs était barman la veille. Il me semblait bien l'avoir reconnu. Mais
je n'étais pas sur, et je me concentrai plutôt à hurler à Ben qu'il
était un sale prétentieux, un sale grand prétentieux, je l'appellerai et
elle me dira si c'est vrai. Et à rire aussi. Depuis quand les garçons non
gay racontent ils leur expériences sous les drap? Peut être depuis toujours, en
vrai.
C'est juste que mes garçons à moi, ceux qui sont proches, à des demi exceptions,
ils préfèrent les bouches des autres garçons. Et ça nous arrangeait bien dans
notre grand amphi, quand il s'agissait de noter la gente masculine qui
traversait les longs escalier 6/10, - 82/10, je vous déteste tous. Alors
oui, je n'ai pas l'habitude, et c'est tant mieux, que ça me change. Qu'on
m'apprenne autre chose, n'importe quoi, comme comment faire rougir une fille.
Et ils y arrivent en plus. Lord, c'est facile, c'est à cause de son sourire en
coin. Ca marche tout le temps. Même sur moi. Mais c'est parce que je suis
midinette, parce que même Ben y arrive. Ca l'amuse beaucoup, lui aussi. Ca ou
jouer à monsieur-madame "oui c'est mon petit ami avec qui je danse, vous
comprendrez que je ne puis danser avec vous". Et écarter les impolis. Et
moi de passer mon bras près de lui, la mine désagréable, pour faire s'envoler
les colombes. Moi je lui apprends comment une fille obtient bien des choses,
avec des cils qui battent, et un décolleté. Et la demande de musique est
réglée. Alors que lui s'étouffe de rire dans ses glaçons. Bien fait.
Demain - aujourd'hui - , 'Nais m'appellera, pour me dire ses dates. Un an, que
je ne l'ai pas vu. J'aimerai partir après, mais je n'ai pas d'endroit. Je veux
voir l'océan, même une petite mer me conviendrait. Mais bon, tant pis, ici il y
a le ciel parfois, et la pluie d'été, qui claque sur ma fenêtre contre le ciel.
Ca me suffit. Le chat qui me réveille par des câlins. Et l'accord pour
repeindre les murs. Oranges. En attendant, j'ai écris des paroles, en craie
blanche sur le fond jaune. Elles disparaissent la nuit, mais je les vois quand
même. Du jazz sur les murs. C'est presque mieux que du sable.
(Midinette assumée j'ai dis)
(Non mais aie quoi)