Il y a quelques de poétiques, dans ces premiers

Il y a quelques de poétiques, dans ces premiers jours de la nouvelle année. Comme un renouveau. Comme une nouvelle liberté.

Il y a un an je m'envolais pour la Thaïlande, avec Chou-plus-Coloc. On partait au hasard, sans bien savoir pourquoi. Il nous fallait du soleil, il nous fallait du ciel bleu et il nous fallait des kilomètres entre nous et le reste. Beaucoup. Assez pour pour pouvoir réfléchir, les épaules cachées sous les couvertures orangées de la compagnie Sri-Lankaise. On était un peu cassés, un peu usés tous les deux. Très loin, c'était très bien.

On a découvert la nuit thaïlandaise, on a découvert tout le reste. Il y avait des sourires partout, et beaucoup de questions dans le silence. Durant les longs trajets en bus, je posais mon front contre les rideaux jaunes et lui installait sa tête contre mon épaule. J'ai acheté assez de bracelets argentées pour faire tinter tous les jours de l'année. Lui des éléphants en bois sculptés. Je n'ai pas quitter mon sarouel troué et je lui ai confisqué son téléphone. Lui m'a dit d'effacer les messages. Ceux de Tea, que je devinais un peu toxique mais dont j'ignorais à quel point il pouvait être encore plus empoisonné. Il faudra bien des jours plus tard pour que je comprenne qu'il avait raison, que Tea était un mirage même pas doré, à peine brillant et finalement pas si intéressant.

Dans les temples, pieds nus et main contre le visage, j'ai prié longtemps. Fort. Les doigts très croisés, j'ai demandé à savoir qui j'étais. Le front contre le sol et les sourcils froncés. En Thaïlande, j'ai découvert que j'avais du Jason Mraz dans mon ipod rose. Et j'ai écouté ses premières notes, les yeux collés au ciel beaucoup trop bleu. Je l'ai écouté dans la chambre d'hôtel, quand le soleil se levait et que Chou dormait encore. Je l'ai écouté dans le train de nuit, après la fête dans le wagon bar, avec une Katoey et les polonais. Je l'ai écoute des mois après. Et sans savoir comment, en janvier de cette nouvelle année, je savais un peu mieux qui j'étais.

Je ne sais pas encore tout, mais j'en sais un peu plus que quand mes la plante de mes pieds foulaient pour la dernière fois le sable blanc. J'en sais un peu plus que lorsque je pleurais dans les temples dorés. Cette année, je marcherai pour la première fois sur le sol allemand. Et peut être, mes pieds fouleront un sable un peu plus doré, sur quelques plages de Floride. J'ai encore beaucoup à apprendre, mais je sais que quand j'y reviendrai, je retournerai remercier ces temples où j'ai un peu tout recommencé.

Comments

[Nan]

Je vous souhaite une belle et heureuse année mesdemoiselles! Plein de vies et de surprises surtout, plein de surprises!
:)

[Guyl']

Pareil pareil :).

[May]

Oh, j'aime toujours autant tes mots, et cette vie qui se glisse entre tes lignes. C'est intense.

Je te souhaite une douce année, et qu'elle te permettre de te connaitre encore mieux.

May