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Même en croisant les doigts très fort, les courriers de
réponses n'arrivent pas plus vite. Alors j'essaie de ne pas y penser. Mais
c'est difficile, et quand je parle, j'imagine mon exil en terre de Savoie. Je mets
mon argent de côté pour ça, et je pleure déjà des conditions climatiques de là
bas (ma formation commencerait en Janvier, et mon Dieu il neige là bas à
cette époque). la Vieille Grande
Pour chasser le temps à trop réfléchir, j'enchaine les rendez vous, les personnes,
les sourires. Avec So' et Mélanie, on se note des repas une semaine à l'avance,
pour être sures d'avoir le temps de se voir. Hier soir, c'était dans une petite
pizzéria bariolée, remplie d'affiches et de photos du bas des murs jusqu'au
cœur des plafonds. Trois verres de vin cuit à l'amande pour trinquer à nous,
nos vies, nos histoires qui se tissent à partir de tout.
Je leur parle de
Fred, qu'on a rencontré avec Ma Rousse par hasard au
milieu de la nuit alors qu'on rentrait chez moi, et chez qui je suis allé boire
un verre une semaine après. Je leur parle de rencontres, de nouveaux visages.
On parle des anciens, on parle du temps où on se retrouvait le mercredi soir
sur un tatami, à transpirer et serrer les lèvres quand on enchainait les bleus sur
les avant bras, sur les tibias. On parle de Petite Blonde, un peu
puisque sur un table à trois, on remarque vite qu'il manque une quatrième
personne. Mais on ne s'attarde pas, puisqu'à quoi bon. Les amitiés mortes ne ressuscitent
parfois. Alors on raconte nos histoires de couples, le travail. Mélanie
va peut être revenir vivre dans
Plus qu'une semaine, ou bien deux. L'été est vraiment là, et le soleil fait
passer les minutes un peu plus vite. Dès que je peux, je file danser devant la
grande place du théâtre. Je rejoins les autres dont je connais les sourires
mais pas forcement les prénoms. Et on danse, sans se soucier d'autres choses
que du soleil qui décline et de la chanson qui passe. Les gens autour
s'arrêtent souvent, surpris. Ils prennent des photos, ils s'émerveillent.
Depuis lundi, c'est l'été. J'ai mangé mon premier abricot de l'année, et mon
seul souhait que j'ai pu trouver, c'est de les revoir
tous, vite. Dans
mon été nouveau né, je n'ai besoin que de ça, eux, ma robe à cerises et celle à
pois.