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Nan
10 février 2010

Les repas de famille me vident souvent de toutes

Les repas de famille me vident souvent de toutes mes forces. Celui de dimanche m'a refilé une angine, et j'ai accumulé une bronchite par dessus. Lord dit que ça n'a aucun rapport, et moi je lui rétorque que mon corps illustre bien a quel point ma famille me fatigue. Surtout Numberone et son cher et tendre. Surtout eux. Mon dieu je ne peux/veux pas être liée par le sang avec eux. Ils me fatiguent tellement, tellement.

L'autre soir, dans le bus de nuit, tout a brusquement lâché. Je ne sais pas quelle est la première cause. Je sais juste que de repasser devant la maison vide de Laura repartie vivre en Italie, ça m'a fendillé le cœur. J'ai revu ses yeux bleus, son sourire. Et le fait qu'elle ne serait plus jamais dans le bus avec moi, que je ne la croiserais plus jamais à l'arrêt de bus par hasard, et qu'on n'en sourirait plus toutes les deux. Et ça a comme brisé un barrage dans ma poitrine, et sans que je comprenne pourquoi, il y a eu une première larme sur ma joue. Et c'était tellement douloureux de penser à elle, et c'était tellement douloureux son absence que je n'ai pas su arrêter les autres. Ça dégringolait sur mon visage, ça glissait contre ma gorge. Et dans mes écouteurs, Jason Mraz continuait ses chansons que j'apprends à aimer par dessus tout. Mais elles ont creusé encore plus la fêlure dans ma poitrine. J'ai réussi à reprendre un peu de contenance pour demander l'arrêt au chauffeur, qui m'a sourit doucement, mais une fois dehors, tout s'est effondré. Sur le trottoir désert de ma petite ville, j'ai enfouis mon visage dans mes manches, mais ça n'a pas arrêté les sanglots qui me bousculaient. Ça secouait ma poitrine, ça coupait mon souffle, ça ne semblait jamais finir alors que je marchais dans les rues vides de monde.

C'était Laura. C'était la musique qui continuait, à cause des mots qui disaient It takes some silence to make sound, and it takes a loss before you found it, and it takes a road to go nowhere, it takes a toll to make you care et qui résonnaient partout partout. C'était Tea et son absence, Tea et cette amitié qui n'arrive pas à grandir, qui ne grandira jamais, parce que it takes a road to go nowhere, et parce que ce passage de la chanson m'a faite pleurer plus fort, parce que lui.   C'était 'Mel et ses chagrins bien trop grands pour elle. C'était moi et mes routes que je ne trouve pas, où je me perds. C'était tout ce que j'avais pu dire dans ce bureau vert, à cette dame qui souriait, avec qui j'avais rendez vous pour la première fois la semaine dernière. C'était toutes ces absences, tout ceux loin de moi. C'était tout ce que je ne serais jamais, et qui fera qu'on sera toujours éloignées Numberone, Numbertwo et moi, puisqu'il faut que je vive pour moi, que je sois moi si je ne veux plus tomber, pas encore. C'était tout ça, c'était encore autre chose. C'était tellement emmêlé en dedans que les sanglots ont mis du temps à s'arrêter, que j'ai du marcher encore pour faire taire les vagues qui s'écrasaient d'un côté et de l'autre. And it takes some fears to make you trust, it takes those tears to make it rust.

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Commentaires
N
Merci les filles <3<br /> J'ai chopé la crève du coup après, forcement. Mais maintenant ça va mieux :)<br /> Je vous embrasse<br /> <br /> Zoé: Vite vite que tu racontes tout autour d'un thé!
M
Courage, courage, courage. J'espère que cela ira vite mieux. <br /> <br /> Je t'envoie de la douceur, et des bisous.
B
Aaaaaarg pourquoi est-ce que je lis ton message lors de ma dernière journée ici? Je me suis réveillée avec le coeur qui battait ce matin, cette journée sera terrible...
G
:'(<br /> Plein, plein, plein de courages, jolie Nan, j'espère que ça ira mieux très vite.
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