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Je ne m'y
attendais pas du tout. Que 5 ans après l'avoir écouté pour la première fois, il
me fasse pareil. Et même si Lord ne comprenait pas, ça donnait un mélange de sourire
et de larmes vite cachées. C'est quand dans la poitrine, ça fait n'importe
quoi. Ca crie, ça rit, ça hurle. Saleté. Mais Michael Bublé, c'est toujours la
même chose. La voix, ou bien les mots. Peut être les deux. Et du coup, j'ai les
yeux brillants, et mes dents qui mordent ma lèvre. Touché.
Pourtant, je ne pensais pas. Après tout ce temps, et le cœur qui avait
tellement changé. Depuis 5 ans, mon cœur a changé d'amour, j'ai grandi hein. Je
crois. Je me suis perdue, et maintenant j'arrive à me chercher un peu mieux. Je
ne me suis pas encore trouvée, mais j'avance. J'ai envoyé baladé numberone,
j'ai ouvert mon coeur à numbertwo. Et j'ai réalisé que c'était inutile. Que la
vrai vérité, c'est que oh mon dieu, on s'en fout d'elles. Que leurs avis, leurs
pensées, leurs visions de moi, tout ça, ce n’est pas important. Que je peux
garder la tête levée, et regarder droit, même si. Et si elles ne comprennent
pas, si elles s'emmurent dans des vies qui me font peur, tant pis. J'ai mis des
années, des années entières à comprendre. J'ai changé.
Mais lui, il chante, et dedans, ça se craquelle. Alors du coup, j'appuie sur
les autres chansons, pour voir. Boum. Y'a rien qui change, la dedans. C'est pas
possible de faire battre le coeur comme ça, avec les mêmes mots, si longtemps
après. Et pourtant, si. Je comprends mieux, ou je comprends différemment. J'ai
beau écouter autre chose, avec des écouteurs blanc et no rose-bonbon. Y'a
d'autres personnes dans mon coeur, mais quand j'entends A song for You,
je n'y pense plus. Je pense à lui, nos discutions tard le soir, les mots, les
écrits, les cigarettes blanches qui brulent la gorge. Nos adolescences
confuses. (Sacha que deviens tu?). Maintenant, c'est Lost qui me
fait penser à toi, "and we'll get lost together" peut être. Je ne sais pas bien d'où
viennent certaines larmes, si c'est sur les cicatrices qui brulent encore, un
peu, où si c'est sur la jeune fille que je ne suis plus tout à fait. Si c'est
sur le passé un peu défait, un peu délassé, ou si c'est parce que je n'arrive
plus à me calquer sur celle que j'étais.
Du coup j'ai fais n'importe quoi, et ma main droite choisi d'enchérir sur ce
grand livre, remplie de partitions de piano et de guitare. Parce que. Elle
était bien jolie, l'adolescente, avec ses cheveux noir-ou-rouge-ou-roux, mais
elle n'avait pas tellement de cran. Elle avait beaucoup d'idées, de jolis mots,
mais pas trop de courage. Du peut être, du "si un jour...", du
pff quand je serai grande. Plein de vernis pour cacher, pour tout
dissimuler. Là, maintenant, même si la version moi-blonde-22-ans ne sait
toujours pas trop où elle va, elle essaie. Elle affiche sa liste des 101 choses
sur le mur, et elle commence à en rayer (afficher les visages souriants aux
murs). Et même si elle n'a plus la main de partenaire entre ses omoplates
(merde merde merde), elle enfile ses talons et voila. Et même si cet abruti de
Michael me fait encore pleurer, alors j'achèterai tout. Les partitions,
l'album, la place de concert. Et une fois tout ça fait, j'écrirai une lettre,
avec un anglais incertain, pour dire merci. Pour ces 5 années, pour "à
chaque fois que j'écoute, je", et pour tous les sourires. Thank you very
much.