Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Nan
17 juillet 2009

J'ai faim de relation en ce moment. D'émotion.

J'ai faim de relation en ce moment. D'émotion. Peut être parce que Lord est parti pour un mois et demi en Angleterre. Du coup, j'ai plus de temps pour moi, et pour les autres. Dans le silence feutré, je retrouve des envies, des idées. Je m'occupe des chats roux et tigrés, et je caresse le vide de mes doigts. Les premiers jours, c'était plus dur. Maintenant, il y a ma solitude voulue toute ré apprivoisée. J'écoute de vieilles chansons, sur l'ancien ordinateur. Je retrouve des conversations, des mots, des fins d'amitié. Mes doigts dans mes cheveux, je redécouvre mes histoires, mes morceaux de vie. Si ça couler des larmes un peu maladroites, c'est que ce n'est pas cicatrisé. Et si ça ne l'est pas, je me dis qu'il y a un espoir. Si ça fait mal, c'est que ce n'est pas mort. La douleur plutôt que l'ignorance. Insensé.

Quand il n'y a pas du passé, il y a beaucoup de présent. Très rempli. Comme la maison, avec des amis, des conversations, et même P., qui fait le tour de France à pied, en dormant là où on l'heberge grâce à internet. Il s'est tellement plus dans notre folie qu'il est resté un jour de plus. Dans nos jours, c'était des verres de toutes les tailles sur la table, des films nuls-nuls-nuls, l'eau claire de la piscine, les rires, et les débats sur les mots sud-ouest VS sud-est. Il est reparti sans grande motivation, et on lui a fait jurer de donner des nouvelles. Nous, on a continué les bêtises dans notre bar, notre Mush. Pour preuve des photos de ce soir là, et même une vidéo remplie choses de travers. Et c'est ces photos non prévues, toutes tordues, celles constellées de sourires qui me plaisent le plus.

Je sens comme un amour pour l'été 2009. Il sonne des choses étranges entre les jours, comme des idées de projets, d'envie, de liberté. Des messages sur mon petit écran, et je réserve des billets de train pour Marseille. Je pense à ceux que je prendrais peut être pour rejoindre un peu Partenaire en Italie l'année prochaine. Entre temps je l'appelle lui, et je pars chez lui pour prendre un verre. Puis deux. Puis au final toute la bouteille de rhum à deux, avec du sirop de grenadine et d'ananas. La fin de soirée était brouillonne je crois, le sommeil très relatif, et la matinée au travail bien plus dure encore. Quand les caristes me demandaient des informations, je souriais en répondant "on verra demain". J'avais des nuages dans la tête, les doigts tremblants, mais toujours cet espèce de sourire que je me porte depuis la fin du terrible-juin. Depuis l'annonce de l'obtention de la licence, et de la fin de cette pression folle. Depuis que mon temps est de nouveau tout à moi, rien qu'à moi. Que je peux le remplir d'eux, de café, de verres, de mots sucrés, salés, acides, sur l'ordinateur pour discuter avec So' en Chine, au téléphone ou Dandy m'appelle "l'amour de sa vie", ou encore en face à face, quand on s'étouffe de rire, le visage contre la table en bois foncée. Et quand j'aurai encore un peu plus de temps, que j'arrêterai de dormir pour rattraper tout ce sommeil en retard, je me remettrai à écrire, peut être. Quand il n'y aura plus la peur, aussi. Mais je crois en l'été 2009. J'y crois.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Catégories
Publicité