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Nan
4 avril 2009

Je n'ai pas trop le temps d'écrire. Le stage se

Je n'ai pas trop le temps d'écrire. Le stage se passe toujours, et je tisse des liens avec la Jolie I. Sourde profonde, degrés très avancé, même un avion au décollage ne lui ferait pas tourner la tête. Ca continue de m'étonner, même si je sais. Elle n'entend pas mon rire quand je suis à côté d'elle, ni même le sien quand il est trop fort dans la classe. Ni sa voix, rauque, rocailleuse, qui touche toutes mes émotions quand je l'entends. Elle est plus loin que le simple grave, comme à peine décollée de ses pensées. Et du coup, comme avec ma douce Morgane, même si c'est différent, je la connais mieux par ses textos, par ses sourires. Même si pour Morgane, je peux parler normalement, et que pour I, je code mais c'est elle même qui peut parler, même si je dois cueillir ses mots sur ses lèvres.

Et aussi, à force de courir dans les lycées, je me rends compte du temps qui a passé depuis le bac. Et à quel point on change, à chaque année qui s'ajoute depuis la majorité. Depuis les dernières heures de classe théâtre, promotion 2005. Là où le bac se passait dans les salles, à l'ombre des feuilles vertes des grands arbres de la cour de l'annexe. Mes cheveux rouges, roux, noirs, les quatre heures de théâtre dans l'obscurité de la salle noire, les spectacles, les larmes sur scènes. L'adolescence. Ca fait comme un très beau livre à regarder, pour qui j'ai de l'affection, dans la reliure, les pliures des pages et les fautes. Mais il est très bien là où il est, et je suis contente d'écrire le suivant. Bien sur c'est nouveau, c'est étrange et ça fait vraiment peur. Mais je ne suis plus cette lycéenne, et je le constate toujours un peu plus à chaque heure de cours que je suis.

Pendant mon temps libre, je profite pour m'entraine avec Partenaire. Ou avec Laure. Dimanche, mardi, jeudi, vendredi de la semaine dernière. Des choses difficiles, comme des tombés où j'hésite encore un peu. Mais un coup d'oeil à ses yeux, et je me laisse tomber sans me retenir. Et il y a toujours ses bras. Notre niveau s'améliore, et le nombre de visages connus en soirée augmente. Du coup, dans la grande salle où l'on se retrouve le premier vendredi de chaque mois, on sourit beaucoup. Et il y aussi grand-grand-professeur, qui se réjouit de ma taille plus grande que les autres. Puisqu'il fait 1m94, mon 1m73 le ravit beaucoup. Et c'est toujours un plaisir de danser avec lui, tellement que j'hésite toujours beaucoup entre sourire et reprendre mon souffle. Quand je serai encore un peu plus grande en danse, je pourrai faire les deux.

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