<!-- /* Font Definitions */ @font-face

La dernière semaine dans la capitale pour deux mois et demi. Du coup, dimanche soir, il y a eu plein de mots dans le noir, entre Chou-Colloc et moi. Jusqu'à très tard il me semble. Et même le lendemain, avec la porte de la salle de bain fermée entre nous deux. Je lui ai déjà dis que cela ne me dérangeais pas qu'il entre quand je prends ma douche et que je suis entièrement cachée par le rideau vert. Mais il n'a jamais rien voulu entendre, et je m'amusais à l'imaginer contre la porte.

Le dernier jour je n'ai pas pleuré. Mais j'ai eu le cœur un peu serré, quand Céline m'a prise dans les bras, pour me dire "à dans deux mois". Et même si on n'avait déjà passé deux heures, à discuter des différences "ce qui change, c'est les escalators!" , des projets. Celui de venir vivre à ma Vieille Grande Ville même. En attendant, elle est attendue en mai, pour fêter mes vingt deux ans. Quand il y aura d'autres fleurs sur les arbres autres que les mimosas, et quand il y aura tellement de soleil qu'on n'aura plus à se cacher sous des manteaux.

Dans mes poches je retrouve des emballages de chocolat, des tickets de métro. Les pinces de mon chignon, que je finis toujours par enlever quand on danse. Des mots écrits au stylo plume. Des morceaux de la Capitale, des morceaux de ma Vieille Grande Ville. Un peu de chez Chou-Colloc, un peu de chez Lord. Sur mes brosses j'ai des cheveux blonds (très très clairs, dit la boite), et des cheveux bruns. Dans mon téléphone, des messages d'amour que je ne veux effacer, même si ma boîte est pleine, et que l'enveloppe rouge clignote. Y'a des photos aussi, de partout, avec du soleil dans un coin, toujours le même. Je n'ai pas assez de doigts pour tout tenir, mais je veux encore plus de tout, et c'est très bien.