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La semaine banalisée s'est terminée. Du coup, c'était
valise, sac-à-ordinateur-portable, billets de train coin bureau du TGV. Avant,
il a fallut dire au revoir à Lord, une fois, deux fois, trois fois. Et aux
chats, qui ronronnaient dans le cou et contre les jambes. "Je reviens
mercredi". Mais dans le train, la tête dans les bruits, les écouteurs pour
cacher le bruit, je n'en menais pas large.
Heureusement, comme Lord me le rappelle "tu as Céline là bas".
Céline, que je surnommerais bien Petite Blonde, si le surnom n'était pas
malheureusement si mal porté. Alors je m'amuse de sa vielle adresse mail, et on
entend bien trop de "Chatou!" dans les pseudos silence de la salle
orange. Bientôt, de nouveau le stage. La salle 106 va me manquer, cette université
affreusement vilaine aussi. Le marchand de pâtes, aux portes toujours ouvertes
où les employés travaillent en manteaux. Je disais que les lieux ne me
manquaient pas, mais j'ai toujours un petit pincement au cœur, quand je pense à
ce que tous continuent de vivre, sans moi. Qu'il n'y aura pas de différence
entre cette année, et l'année prochaine, où je serai de nouveau dans ma Vielle
Grande Ville. Dans la Capitale, l'université sera toujours affreuse, les
étudiants pressés, la pause du midi entre les paninis et les pâtes en cubes
verts. Avec ou sans moi aucune importance.
Mais Chou-Coloc me contredirait peut être, et me dirait qu'à Paris, y'a lui
aussi. Et c'est vrai. Lui, elle, mes projets. L'écriture qui revient, qui me
questionne. J'esquisse des portraits, j'appelle Lord pour l'interroger pour
savoir si c'est crédible?. Je corrige, j'efface. Dans ma tête, les
personnages évoluent, mais leurs visages deviennent plus clairs. Je n'ose pas
encore commencer l'histoire, alors je brode leurs vies, je renforce leurs
familles, leurs liens. C'est souvent pendant que les trois heures du train se désembobinent
trop lentement. Ou alors comme ce soir, où Chou-Coloc est parti faire la fête,
dans l'une des rues de la capitale. Et où la tête contre la vitre, je pense
juste fort fort fort à mon chez moi.