Calle Real - Princesa
C'est pas tellement les lieux qui me manquent, partout. Ce sont les gens.
J'aime ma Vieille-Grande-Ville, mais j'aime encore celles et ceux qui s'y
trouve à l'intérieur. J'aime notre bar, avec les tabourets et les banquettes en
bois foncés, mais j'aime encore plus les mots que l'on s'y dit, les marques de
rouge à lèvre sur le coin des verres, les bêtises affreuses affreuses que l'on
dit parce qu'on se sent écouter par des oreilles masculines. Dans ce bar j'aime
les secrets de Partenaire, et le couple que l'on voit tout le temps, composé
d'un homme plutôt agé, et d'une jeune fille qui change toutes les semaines.
C'est comme la Capitale, où je ne trouve pas forcement d'attaches. Mais où Chou-Colloc
me manque quand je suis loin. Et ma jolie Chatou aussi, qui change son
nom dans mon répertoire sans que je ne m'en aperçoive, "Céline chatou
que j'aime".
Sur les calendriers, on prévoit des projets. Premier week end de mai, mon la
bas, avec tout les autres, deuxième édition. Week end régressif,
champagne-kiri-chocapik, pas forcement en même temps. Plus tard, un week end de
salsa, avec du sable, les vagues, et le plus de monde possible. Même si ça vaut
des disputes avec Lord, bien vite effacé. Et avant, il y aura des voyages, pour
aller Cha, pour aller voir Mat. Le soleil sera presque revenu. Entre temps, il
y aura le mémoire à finir, les partiels. Deux mois et demi de stage, à courir
dans les lycées. A se faire appeler madame, et à sourire des discutions
attrapées au vol.
Demain, je vais revoir mon meilleur ami de primaire, perdu de vue depuis dix
ans. Peut être même un peu plus. Le soir, on partira danser avec Partenaire. Le
temps passe trop vite. Vivement le printemps.