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Nan
14 décembre 2008

La colère s'est dissoute. Petit à petit. Plein de

La colère s'est dissoute. Petit à petit. Plein de bulles effervescentes. Elle reviendra, sûrement. Le problème est enterré, pas décédé. Mais ça marche, pour le moment. Je creuse un trou, et j'ensevelis ce qui ne me plait, qui me griffe les mains et les doigts. J'ensevelis avec des jolis moments nouveaux, des confidences. La musique du concert que j'arrive à écouter sans que mes dents se serrent. Parce qu'à l'intérieur, la petite voix a fini par dire que ma puce, tes bêtises vont trop loin. Et que je ne pouvais pas me passer de ce groupe qui m'a autant fait hurler que mon concert d'il y a trois ans. Et pour arriver à la cheville de Michael Bublé, c'est dire si mes suédois étaient doués.

Sinon Noël approche. Du gris clair partout, et en haut, des guirlandes, de la lumières qui scintille, qui change de couleurs. Les yeux vers le ciel, dans le tram-chenille de la Vieille Grande Ville, je souris. Et dans la capitale, c'est la neige tout un après midi. Même si avec Chou-Coloc, on râle de ne pas en avoir plus. Parce que dans notre Vieille Grande Ville, la neige n'existe pas beaucoup. On compense avec la confiture de fraise, le thé à la menthe. Et au lieu d'une soirée-cérémonie, on s'enfuit avec ses deux collègues rire à en pleurer dans le premier restaurant venu. Les commandes inversées, la carafe d'eau "mais on n'en a plus", les histoires. Les airs blasés des parisiens face aux décors de décembre des facades des grandes galleries. Le froid, l'écharpe blanche tricoté exprès pour moi, le bonnet noir. Et Chou-Colloc qui me tient par le bras. Il manque plein de choses dans la capitale, Lord, Le Chat, les Filles. Mais on fait avec, on improvise.

Cette semaine, je fais des bêtises avec le train. Plutôt que de partir le dimanche soir, je suis parti le lundi matin très très tôt. La nuit, et la buée sur mes lèvres quand je fredonnais dans les rues désertes. Tellement qu'en attendant le bus, pas une seule voiture ne circulait sur la route. Sauf une. Qui s'est arrêté près de moi, et d'où en est sorti une jolie jeune fille. Avec un sourire, elle m'a demandé si j'allais à la gare. Comme je lui répondais positivement, elle m'a proposé de m'y conduire, puisqu'elle aussi allait attraper un train. J'ai ouvert grand les yeux, et son sourire s'est fait encore plus joli. Dans la voiture au chaud, j'ai remercié son père au volant. Il m'a répondu que c'était parce que c'était presque noël. J'ai cru comprendre qu'elle s'appelait Claire, et qu'elle retournait dans son lycée plus loin pour la semaine. Quand on est arrivé, on a sorti les valises, et on s'est quitté. Un au revoir, un autre sourire. Il avait raison, c'est parce que c'est presque noël.

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