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Nan
2 décembre 2008

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Mon stage s'est terminé, et j'ai repris mes aller retour. Un peu fatiguée, un peu malade. Le train du dimanche soir avait des allures étranges, glissée discrètement dans la première place dont je n'avais pas le billet. Collée contre l'écran de mon ordinateur, j'ai essayé de mémoriser tout ces schémas d'oreille moyenne, interne, externe, cellules ciliées et autre. Sans trop de succès, je crois. Les jambes attrapées dans ma jolie robe en dentelle et doublure, réajustée d'un jupon, j'avais l'air d'un autre temps dans le wagon qui allait bien trop vite. Il faisait nuit quand je suis arrivée. Je ne me souviens plus des codes des deux portes. Mais il y a toujours des voisins qui sourient, si, si, à Paris aussi.

Les sourires et les câlins du lundi matin. Céline, ma petite Isabelle qui m'a sauté dessus dès qu'elle m'a vu. Les jours à rattraper avec des mots partout, sur les amours, sur les fêtes, les visages qu'on a rencontrés durant nos stages. Les gestes que l'on a appris, ceux qui sont identiques, bonjour, ça va, bon appétit, stage, travailler. Et ceux qui sont nouveaux, qui étonnent et qui amusent. La chanson des petits, avec la forêt, et des jolis mots comme concert, fête, chansons. On a reprit le code, avec des lacunes. Mais les petits mots, doux et insultes toutes sucrées, se sont recollés sur nos doigts. En fin d'après midi, c'était la tête blonde de Céline contre mon épaule, les feuilles rouges dans les fenêtres. Un peu Welcome Back. Un peu comme la maison.

Le reste de mes jours, c'est les bêtises alcoolisées avec Partenaire. On avait oublié le goût des choses trop fortes. Celles qui brulent la langue, et la gorge. Même avec le sucre du caramel, les shooters de vodka nous ont embués plus que de nécessaire. Les révélations, les secrets. Les doubles sens, que je ne saisis pas toujours très bien. Les rires. Encore quelques verres. Et déjà dehors, à moins un degré, il ne faisait plus froid. Ma tête contre son épaule, je ne sais plus pourquoi. Et son souffle sur ma clavicule, qui me brûle encore un peu. Et encore un secret, qu'il n'a pas pu finir. Il faut que je t'avoue quelque chose... J'aurais la suite plus tard, peut être. J'ai des grignotages dans mes souvenirs. Le coin des lèvres collé par le sucre. La nuit de novembre, où il ne fait même plus froid, où plus rien ne fait même plus mal. Ca, je n'ai pas oublié. Nous, les nuages et nos confidences.

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