Je ne pleure pas dans les lieux réservé au milieu

Je ne pleure pas dans les lieux réservé au milieu hospitalier. Alors, avec Monsieur Connard de l'IRM, j'ai fais pareil. Surtout que ce n'était finalement pas trop les larmes qui me démangeaient, sous la peau. Plutôt la colère, petit à petit. Déjà que l'épreuve de l'IRM était particulierement affreuse pour quelqu'un légèrement-franchement claustrophe. Et lui, avec son air suffisant et ses jugements. Comment j'avais pu me bousiller les deux derniers disques à 21 ans? Inacceptable pour lui. "Vous avez été grosse?". Et alors que je cherchais à comprendre les clichés contre la lumière, lui voulait absolument me faire dire que j'étais reponsable de ma colone en mauvaise état. Ta-faute-ta-faute-ta-faute. Sombre con. Il n'a pas eu les réponses qu'il voulait. Du sport, sans excés. Il a accusé les arts martiaux, m'a ordonné de ne plus jamais prendre de poids de toute ma vie et même plus. J'ai serré sa main, promis tout ce qu'il voulait, et relevé son nom. Je ferai un joli papier, de mon écriture la plus lisible possible, pour dire à quel point c'est un incapable. Tout ça plus joliment dit. Les chirurgiens qui m'ont donné des cours cette semaine était bien loin d'être aussi suffisants que lui. Avec ses clichés, il se prennait pour Dieu. Ca m'a rappelé un passage de Juno, celui avec la Dame s'occupant des échographies.

La veille, c'était Partenaire. Encore, toujours. Comme les crèpes lui, loupé un coup sur deux. Sa mauvaise volonté pour s'entrainer. Son refus pour la première soirée, puisqu'il doit voir Petite Blonde. Et même mes arguments n'ont pas réussi à le faire changer d'avis. Et juste après l'entrainement, pas de sortie pour réviser. Une soirée de je ne sais plus quoi, où j'ai refusé de l'accompagner. Du coup, je me suis retrouvé en petite robe à attendre un bus de nuit, la nuit toute froide autour de moi, fulminant de colère pas très contenue Putain-fait-chier-merde. J'ai envoyé un message au Chat, et j'ai codé avec ma main toutes les insultes qui nageaient dans ma tête. D'à quel point je ne le supportais plus, et à quel point il était egoiste. Et j'ai décidé d'y aller toute seule, à la soirée. Pour la première fois, et pour toutes les suivantes où il aura une excuse, un empéchement, un quelque chose où je devrais encore être seule. Et j'apprendrai à danser sans lui. Même si c'est avec lui que j'y arrive le mieux. Il y a des nouveaux, dans le cours, peut être qu'il y en aura un d'un peu plus disponible. Je le jure, j'apprendrai à danser sans lui.

Comments

[Nan]

Sacha: Appel moi quand tu auras du temps. Je t'embrasse

Kalenovsky: Ca ira, oui. Je rale, je rale, mais ca ira :)

[Kalenovsky.]

J'espère que ça ira.

[S.]

Ca fait le deuxième médecin dont je dois brûler la voiture, faudra que tu me dises bien qui c'est.
Je donne pas trop de nouvelles, mais en ce moment, c'est assez compliqué ici. J'aimerais qu'on se voit à Toussaint, qu'en penses-tu?

Je pense à toi, je t'embrasse.
S.