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Nan
18 septembre 2008

La vie change un peu, par ici. C'est normal,

La vie change un peu, par ici. C'est normal, c'est la capital. Plus de gens, plus de rues. De la poussière sur tous mes vêtements. Et malgré mes doutes, mes incertitudes et mes préjugés. Je dois dire que Paris, j'apprécie, un peu.

L'appartement de Chou, avec le double des clefs accroché à mon porte clef, où trône déjà une fraise, un drapeau arc en ciel, les clefs de chez moi et celles de Lord. Et maintenant, j'ai celles çi, et toute la vie qui va avec. Ça m'impressionne, c'est tellement nouveau. Et même si je le savais depuis tout cet été, je ne m'y fais pas, de mes pieds qui tapent les pavés jusqu'au métro, où je souris sur mon siège. Je n'y crois pas, je me frotte les yeux, je m'étonne. Et je ris, sans arrêt, dans les rames vides ou pleines, dans les rues où je m'égare, me trompe "Où c'est la maison?". J'envoie des photos des affiches du métro à Lord, avec des commentaires. En réponse, des photos de Bébé-chat, la tête contre l'écran, à essayer d'attraper des matous en vidéos.

Bien sur, il y des manques. Lord, en premier. La nuit, ses lèvres dans mon cou, ses yeux. Mes autres, ici. L'institut, aussi. Le fait de ne pas y être, à travailler et rire. Et pour pouvoir prendre des nouvelles de Wil. Selon la jolie Marie, il va bien. Même si, avec Corentin, on avait trouvé le temps, un samedi soir, de décrire à quel point ses yeux étaient triste. Corentin m'avait annoncé que c'était normal, qu'il apprendrait à s'y faire. Et devant mes mots sur ma culpabilité, il m'avait répondu "Prends la chance de ne pas avoir eu à aller le voir à la morgue". Ni plus, ni moins. Prends la chance de la vie qui est encore là, qui a vibrée mais qui ne s'est pas éteinte. C'est un peu ça, le message de l'Institut, à chaque fois que je franchis les portes. C'est la vie. Instable, fragile, brûlante. Brute. Même avec les blessures de tout le monde. Parce qu'au dessus de tout ça, y'a les sourires. Et y'a jamais autant de rire qu'ici. Et tout ce qui dit "hey regarde, on est vivants, ça ira. Pleure si tu veux, mais ça ira, ne t'en fais pas". Au fond, Lord résume toujours bien, qu'au final, ils ont autant besoin de moi que j'ai besoin d'eux.

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Commentaires
N
On se fera ça! <br /> Je ne sais pas quand, ni comment mais on se fera ça :)
S
Essaie de bien profiter de Paris, j'ai hâte qu'on se revoit, puisque de Paris, c'est moins loin...
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